L’Apprentissage Anticipé de la Conduite est une formation très populaire. Pour le candidat, c’est l’occasion d’engranger un maximum d’expérience au volant. Il peut ainsi se présenter à l’examen avec plus de sérénité. Pour l’accompagnateur, et bien c’est une bonne dose de responsabilité ! En effet, il est tenu de respecter et de faire respecter les règles établies par le Code de la route. Comme nous l’avons déjà vu à l’occasion d’un précédent article, c’est l’accompagnateur qui sera verbalisé en cas d’excès de vitesse. Mais, que se passe t-il si l’accompagnateur de conduite accompagnée consomme de l’alcool ?
L’accompagnateur de conduite accompagnée peut-il consommer de l’alcool ?
Comme nous le disions à l’instant, l’accompagnateur est responsable du jeune conducteur. Pour veiller à ce que celui-ci ne comète aucune infraction ou pire, un accident, il doit être en pleine possession de ses facultés neurologiques ! C’est pour cela que l’accompagnateur de conduite accompagnée doit respecter la consommation d’alcool établit par le Code de la route. Cela, même s’il ne se trouve pas au volant !
Pou rappel, la limite d’alcoolémie autorisée est de 0,5 g/L de sang ou 0.25 mg/L d’ai expiré. Ce qui correspond à environ deux verres d’alcool. Bien entendu, il ne s’agit là que d’une estimation ! Pour en avoir le cœur net, rien ne vaut l’éthylotest ! D’ailleurs, comme le rappel le site sécurité-routière.gouv, sachez que depuis 2012 il est obligatoire d’avoir un éthylotest dans l’habitacle du véhicule. En cas de doute, n’hésitez surtout pas à vous en servir ! Car, comme nous allons tout de suite le voir, les conséquences pénales peuvent être très lourdes … Sans parler du risque d’accident !
Avant, il est bon de rappeler que l’accompagnateur de conduite accompagnée n’est pas le seul à devoir surveiller sa consommation d’alcool. En effet, depuis 2015, c’est la tolérance zéro qui est appliquée au jeune conducteur ! Autrement dit, si l’accompagnateur de conduite accompagnée peut se permettre 1 ou 2 verres de vin, le jeune conducteur, lui, devra se limiter aux boissons non-alcoolisées. En cas de contrôle, si l’éthylotest affiche plus de 0,2 g/L de sang, il risque de perdre son droit de présentation à l’examen du permis de conduire.
Que risque l’accompagnateur de conduite accompagnée s’il consomme de l’alcool ?
On le sait tous, l’alcool au volant est dangereux. C’est l’une des premières causes de mortalité sur la route et le responsable de plus d’un tiers des accidents ! En conduite accompagnée, les risques sont encore plus élevés ! Le jeune conducteur ne sait pas forcément discerner les situations à risque et réagir de manière appropriée. C’est pour cela que l’accompagnateur doit être très attentif afin d’anticiper n’importe quel danger.
Que l’accompagnateur de conduite accompagnée soit conscient des risques ou non, le Code de la route prévoit de sérieuses sanctions en cas de consommation d’alcool excessive :
- Entre 0,5 g/L et 0,8 g/L de sang, l’accompagnateur risque une contravention du 4ième degré. C’est à dire : le retrait de 6 points sur son permis de conduire + une amende forfaitaire de 135 euros + immobilisation du véhicule + suspension du permis de conduire.
- Pour une consommation d’alcool supérieure à 0,8 g/L de sang, alors il s’agit d’un délit et les sanctions sont plus sévères. Dans ce cas l’accompagnateur risque : le retrait de 6 points sur son permis de conduire + jusqu’à 4500 euros d’amende + immobilisation du véhicule + annulation du permis + 2 ans d’emprisonnement + interdiction de conduire un véhicule non-équipé d’un EAD.
Si vous avez des doutes au sujet des risques encouru pour consommation d’alcool en conduite accompagnée par l’accompagnateur, n’hésitez pas à consulter la réglementation en rigueur. Pour information : cela est valable pour l’accompagnateur de conduite supervisée ! Bien que la conduite accompagnée et la conduite supervisée sont différentes à différents égards, leur essence est bien la même : apprendre à conduire en compagnie d’un titulaire du permis responsable !